Performances:071-1993-JANUARY-6-FRANCE-PARIS@PASSAGE DU NORD OUEST

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Setlist

  • Touch defiles
  • Hullo angel
  • He’s disabled
  • Runes and men
  • Fields of rape
  • This is not paradise
  • Little black angel
  • Rocking horse night
  • Leper lord
  • Golden weeding of sorrow
  • Fall apart
  • Break the black ice
  • Torture by roses
  • Hollows of devotion
  • But what ends when the symbols shatter ?
  • c’est un rêve
  • Heaven Street
  • Ku Ku Ku
  • death is the martyr of beauty

 

http://www.in-scene.com/newstotalnews.php3?id=1187

La veille, Current 93 était l’artiste principale et DIJ l’invité mineur. Alain et Ludo étaient allé les applaudir, mais je n’ai jamais aimé Current 93, donc pour moi ce sera juste celui ci. Et puis ce jour là j’ai eu 20 ans. 6 mois plus tard cet article est paru dans le n°1 d’Oméga.

Voilà très longtemps que DEATH IN JUNE n’avait visité la ville de lumière. D’après mes tablettes celà remonterait à 1984 [ndlr 2004 : pas facile le journalisme en 1993 sans internet ! En fait Death in June a rejoué à Paris en 1985 et est revenu après sa longue absence dès 1991]. Une explication: depuis 1985 DOUGLAS PEARCE était l’unique membre de DIJ, et préférait se concentrer sur le travail en studio et jouer avec de grands ‘leaders’ tels que David TIBET (CURRENT 93), John BALANCE (COIL), Rose Mc DOWELL, Boyd RICE …

Mais depuis deux ans maintenant on a pu revoir sur les routes (d’ALLEMAGNE surtout) trois groupes: SOL INVICTUS, CURRENT 93 et DEATH IN JUNE: la grande croisade reprennait. Enfin arrive un album, un joyaux: “BUT WHAT ENDS WHEN THE SYMBOLS SHATTER ?”.

Le 6 janvier 1993, (le jour de l’épiphanie) les rois païens reviennent hanter PARIS emmenés ce jour par DOUGLAS P. et sa ‘mort en juin’. Il est temps de traverser le passage du Nord-Ouest (qui est en fait un café-cinéma), salle fort sympathique de 300 places assises (comme dans un café) toutes occupées pour l’occasion.

Un souffle froid traverse la salle. Tels les chevaliers de l’apocalypse arrivés sur leurs chevaux de feu (attention je n’ai pas dit que DIJ roule en Harley-Davidson) ils nous assènent un fracassant Touch the files (3 tambours et une batterie composée notamment d’un gong de bonze tibétain!).

L’atmosphère s’adoucit, David TIBET abandonne son tambour pour une basse, Douglas retire son masque-cagoule (cf. photo dans le livret de l’album) et prend sa guitare accoustique (qu’il ne quittera que pour Heaven Street en rappel). la salutation aux anges peut commencer (Hullo angel). He’s disabled, Runes and men, Behind the rose.

This is not paradise chantés par David TIBET ( je vous rappelle que ce n’est pas un concert de CURRENT 93, et il a donc un rôle très secondaire puisqu’il ne fait que ‘prêter’ sa voix). Pendant tout le concert, c’est Douglas qui conduit seul sa troupe en dictateur.

Little black angel, Rocking horse night, Leper lord, Golden weeding of sorrows, Fall apart, Break the black ice (superbe). Sur scène les membres de DIJ ne bougent pas tellement: attitude martiale de rigueur pour les musiciens. L’interprétation des morceaux est assez similaire à celle des albums (Pourquoi changer ce qui est déjà bon?). Les titres s’enchainent , tous aussi parfaits, hypnotisants. Toute résistance est inutile.

Torture by roses, Hollows of devotion, But what ends when the symbols shatter ? puis la très ambigüe “c’est un rêve” (mais peut on encore parler ici d’ambiguité ?…). A ce point de la soir‚e DIJ s’adonne au rituel des “rock-stars”: le rappel!

Heaven Street, Ku Ku Ku (où David Tibet imite avec Brio le grognement du porc !!!), puis pour terminer Death is the martyr of beauty très réussi.

Après 70 minutes de concert, la mort en juin se retire pour une exécution sommaire de CURRENT 93 (10 minutes). Changement de musiciens, David passe au chant, une violoniste arrive et Douglas garde sa guitare, mais restera discret et en recul pendant ces 3 titres tout comme le leader de CURRENT 93 l’avait été pendant le début de la soirée.

Les concerts de DEATH IN JUNE ressemble à un concert avec tout ce qu’il a de classique: pas d’extravagances, de danseurs, peintres, projection vidéos… Ce groupe n’a pas besoin de tous ces artifices qui destraient l’attention du spectateur, la puissance et le charisme que le groupe dégage suffisent à rassasier notre boulimie d’images, de sons et d’évasion.