Infos
+ OMNICORE
Setlist
- 01 Till The Living Flesh Is Burned
- 02 Death Of A Man
- 03 Bring In The Night
- 04 C’est Un Rêve
- 05 Ku Ku Ku
- 06 Symbols Of The Sun
- 07 Omen-Filled Season
- 08 She Said Destroy
- 09 The Mourning’s Bench
- 10 Because Of Him
- 11 He’s Disabled
- 12 Rose Clouds Of Holocaust
- 13 Little Black Angel
- 14 Doubt To Nothing
- 15 Luther’s Army
- 16 Flies Have Their House
- 17 Death Is The Martyr Of Beauty
- 18 Hollows Of Devotion
- 19 Disappear In Every Way
- 20 To Drow A Rose
- 21 Tick Tock
- 22 Death Of The West (request)
- 23 13 Years Of Carrion
- 24 All Pigs Must Die
- 25 The Enemy Within
- 26 We Said Destroy
- 27 But What Ends When The Symbols Shatter ?
- 28 Kameradschaft
- 29 Heaven Street
Death In June Le Conquet & Centre Social l’Astérie (Plougastel-Daoulas) vendredi 6 mai 2005 et samedi 7 mai 2005
Ce concert, tant attendu mais dont la faisabilité même était soumise à de multiples interrogations, s’est finalement déroulé dans le calme et dans une relative sérénité. Je devrais d’ailleurs parler des concerts, une prestation acoustique “secrète” ayant pris place le vendredi soir dans le cadre d’un petit fort abandonné.
.:: vendredi 6 mai 2005
C’est après sept bonnes heures de route que nous arrivons au Conquet, extrême pointe ouest de la Bretagne continentale (plus loin, c’est l’île d’Ouessant .. et l’Amérique!). Les derniers kilomètres sont balisés par la célèbre totenkopf qui va nous mener jusqu’à la plage des Blancs Sablons. A peine descendus de la voiture, nous traversons un petit chemin improvisé, au milieu des ronces et des herbes folles, sentier fort heureusement débroussaillé par les organisateurs peu avant. Après avoir franchi un petit pont en bien mauvais état, nous débarquons alors dans une sorte de fort/bunker désaffecté où la végétation a repris ses droits. A ce qu’on m’en a dit, il s’agirait d’une ancienne poudrière. Le lieu idéal pour un concert dark-folk assurément.
Un rapide coup d’oeil me permet d’apercevoir Douglas Pearce et John Murphy en train d’installer leur matériel. Puis peu à peu le public de ce concert hors norme se fait plus nombreux et nous avons le droit à un excellent petit buffet végétarien, accompagné de chouchen ou d’autres boissons plus ou moins alcoolisées…
C’est à la nuit tombée que le concert commence, la “scène” seulement éclairée par la lumière de torches de jardin (au grand dam des caméramans présents). Le son est excellent, la voûte de l’endroit portant merveilleusement bien la voix chaude de Douglas Pearce. Le monsieur explique un peu l’histoire de tel ou tel morceau avant de se lancer dans son exécution. Il invite le public à proposer des titres, ce qui nous vaudra Death Of The West ou encore Leper Lord. Tout s’enchaîne merveilleusement bien, ponctué des flashs d’appareils photos un peu trop présents (mais je n’étais pas le dernier sur le coup j’avoue).
Cette prestation, qui aura quand même duré près d’une heure et demie, s’achève sur Come Before Christ And Murder Love. Il est alors temps de traverser le champ de ronces dans l’obscurité la plus complète (enfin presque… vive les lampes torches quand même).
.:: samedi 7 mai 2005
Un autre jour se lève.. et un autre concert de Death In June se prépare!
Ma première mission de la journée consiste à aller chercher le plan d’accès à la salle de concert à l’Oreille KC, magasin de disques d’occaz de Brest. J’y rencontre d’ailleurs quelques connaissances avec qui je prends la direction de Plougastel-Daoulas, le village où se produit le groupe. Nous arrivons face au Centre Social de l’Astérie, aux allures de salle des fêtes, peu après vingt heures et quelques minutes plus tard nous pénétrons à l’intérieur. Le lieu est grand et la scène spacieuse.
Omnicore, premier groupe de la soirée, fait son apparition peu de temps après, mêlant son indus martial à des images du film Venus In Furs (je n’ai d’ailleurs pas vu trop le rapport entre les images, la musique et le visuel de leurs albums :x). Intéressant, bien ficelé, mais malheureusement les voix sont parfois pas trop dans le ton et il manque un petit de charisme aux deux membres du groupe. Un bon moment tout de même.
Ce projet laisse alors la place aux très attendus Death In June. L’installation du matériel est méticuleuse, Pearce semblant très professionnel (voir un peu maniaque). Un grand drapeau orné de la totenkopf est hissé alors que de plus petits étendards sont placés devant les percussions, ornés soit de la tête de mort, soit de la main gantée et du fouet. Pour nous faire patienter, nous avons le droit en fond sonore au prochain album du groupe, Abandon Tracks, une compilation de morceaux inédits, remixés ou rares.
Mais le grand moment est arrivé, le groupe monte sur scène, John Murphy dans un ensemble camouflage blanc d’origine russe et Douglas Pearce caché derrière son éternel masque. Les morceaux les plus “indus/tribaux/électroniques” sont joués tout d’abord, Pearce se retrouvant pour l’occasion au tambour. John est quant à lui une vraie boite à rythme, enchaînant les différents instruments avec une grande facilité.
Nous avons le droit à une version revisitée de C’est Un Rêve, Douglas scandant en plus du refrain bien connu un “Où est Ben Laden?” dans l’air du temps. Puis ce dernier abandonne son masque pour s’équiper d’un casque orné de bandelettes camouflages, que certains qualifieront de serpillière. Il saisit dans la foulée sa guitare acoustique et se lance dans les morceaux les plus folk du répertoire du groupe, comme Tick Tock ou Little Black Angel.
Malheureusement il faudra qu’un gros connard de skin monte sur scène pour se saisir du Rainbow Flag que Douglas avait placé sur une chaise et le lancer dans la foule. Après un léger flottement où tout le monde se demande ce qui se passe, le drapeau revient sur scène, Douglas s’en saisit tout en sortant un “If this flag pisses you off, just get the fuck out!” au crétin de service. Heureusement l’accident est vite clos, le mec viré et le concert reprend comme si de rien n’était. Une bonne prestation donc, sans doute moins magique que le concert de la veille.
Cette soirée s’achève avec les français de Dernière Volonté. En forme, ils joueront entre autres Ami et Mon Mercenaire, ainsi que quelques inédits très intéressants, aux sonorités plutôt “electro”, présageant le meilleur pour leur prochaine production. Le percussionniste (Pierre je crois bien) maîtrise toujours autant son sujet et Geoffroy, le chanteur, dégage un fort charisme, en dépit d’un chant pas toujours très juste.
Une très bonne soirée donc, qui s’achèvera pour moi par une heure de route pour aller dormir… suivi de huit heures le lendemain dans les bouchons. 12 mai 2005 – eghost
Chronique de Sentinels Of Time http://thesentinelsoftime.club.fr/live%20reports/death%20in%20june%20mai%202005.htm
Citation :OMNICORE – DEATH IN JUNE – DERNIERE VOLONTE Samedi 7 mai 2005, Centre social Asterie de Plougastel Daoulas (Finistère)
Gasp: Cela faisait plusieurs semaines que j’attendais ce moment enfin, le grand jour arriva. Découvrir Death In June en live, je ne croyais même pas que l’occasion puisse une fois se présenter, et pourtant ! C’est donc dans la salle du centre social de cette commune du Finistère nord que l’évènement eut lieu ; une salle importante possédant une scène spacieuse, laquelle se préparait à recevoir, dans l’ordre suivant : Omnicore, Death In June et Dernière Volonté. Commençons par les français d’Omnicore. Les deux musiciens ont proposé un set très réussi, nous plongeant dans les méandres de leur industriel martial oppressant où de vigoureuses percussions se partageaient l’aire de combat avec une guitare et de cruelles plages synthétiques. Un monde noir et violent renforcé par la présence d’un film où une certaine Vénus à la fourrure menait à la baguette son compagnon ; relation SM aux images parfois dures, esthétiquement convaincantes, suivies par des scènes de ruines et de désolation. Une première partie de soirée sans bémol. Les planches s’apprêtaient maintenant à recevoir la dark folk du monument Death In June Les “Totenköpf”, la main gantée brandissant un fouet, l’installation du matériel il ne manquait plus que les principaux intéressés. John Murphy, le percussionniste, arriva enfin, suivi d’un Douglas Pearce tout en masque et uniforme. Les incontournables du répertoire de la Mort En Juin se succédèrent, débutant sous une grêle rythmique et une atmosphère pesante, avec des titres comme “C’est un rêve”, avant que la guitare ne vienne prendre le relais en déclinant les touchantes mélodies que nous connaissons bien. La qualité du son était au rendez-vous et ce fut un très bon moment, malgré ce je-ne-sais-quoi de triste et désabusé que l’artiste anglais a laissé en nous disant au revoir, après avoir satisfait un rappel très énergique. Troisième et ultime partie sous les sombres bannières de Dernière Volonté. J’ai découvert ce groupe avec “Les blessures de l’ombre”, album paru en 2003 sur Hau Ruck !, une division de WKN, le label d’Albin Julius (Der Blutharsch). La musique martiale de Geoffroy D. est assez impressionnante en live, tant le percussionniste qui l’accompagne, Pierre si je ne me trompe, parvient à soulever de fières et nobles sentiments guerriers par la puissance de son jeu. Malheureusement, la voix du chanteur, laquelle manque peut-être un peu d’étoffe, devenait parfois difficilement audible sous l’épais volume instrumental. Problème de réglage ? Je n’en sais rien, quoi qu’il en soit, hormis ce léger désagrément, les Français me firent passer un bon moment dans les bras du dieu Mars. Dernière Volonté n’a sans doute pas achevé sa longue marche des braves, à nous de ne pas perdre leur trace. Je m’en voudrais d’oublier de parler de Steelwork Maschine dont les membres ont réalisé un véritable tour de force, lequel en conjuguant un travail conséquent à de nombreuses précautions, a permis au public de passer une excellente soirée. Un grand bravo aux organisateurs !
Je n’ai pas complètement terminé ce live report et souhaiterait revenir sur Death In June. Le vendredi 6 mai, la veille donc, j’eus le privilège d’assister à un concert acoustique du groupe dans un lieu tenu secret, près de la mer et non loin de Brest. Ce soir-là, un ancien ouvrage fortifié accueillait quelques personnes pour un moment rare et précieux. Nous nous retrouvâmes dans une pièce relativement petite où l’on avait suspendu de chaque côté deux petites torches et allumé quelques bâtons d’encens ; la vétusté de cet endroit, à proximité de la nature, ajoutait un cachet tout particulier. Douglas et John ont joué pour nous ; l’absence d’électricité n’a amoindri en rien l’impact sur un auditoire ravi. Une très bonne ambiance, chaleureuse, conditionnée par le charisme d’un homme autant que par sa gentillesse et sa simplicité. Non, je n’oublierai pas cette soirée, mais peut-être n’était-ce qu’un rêve